Mairie d'Anthy-sur-Léman - 7, place de la Mairie - 04.50.70.35.01

Patrimoine

anthy patrimoine

Le village
Anthy-sur-Léman est un village du Chablais haut-savoyard de 2 421 habitants (2021). Niché entre les rives du lac Léman et les forêts des Bois d’Anthy aux pieds des collines d’Allinges, la commune bénéficie d’un environnement naturel exceptionnel. Village rural aux origines anciennes, l’agriculture et la pêche ont longtemps été les deux pôles principaux d’activités. Aujourd’hui, la commune est en grande partie résidentielle. L’activité économique se concentre dans la vaste zone commerciale au sud.

Un patrimoine géologique remarquable
La commune d’Anthy s’inscrit dans le Géoparc du Chablais. Ce label mondial conféré par l’UNESCO en 2012, reconnaît le patrimoine géologique culturel exceptionnel du territoire. Anthy se développe sur des formations géologiques hérités des glaciers il y a plus de 10 000 ans sur des roches molassiques. Les pierres ayant servies à la construction des bâtisses et des murets témoignent de cette histoire géologique. Ainsi on retrouve les pierres de molasse utilisées pour les encadrements des fenêtres et des portes. Les murs sont généralement réalisés en blocs et pierres calcaires issus des massifs du sud du Chablais ainsi qu’en roches cristallines (granite essentiellement) en provenance du Rhône suisse. Ces glaciers ont également conditionné la morphologie de la commune. On décèle les petites ruptures de pente (terrasses) orientées parallèlement au lac qui ont permis l’aménagement des axes routiers principaux Est-Ouest.

La Pierre du communal de la Tour dite " pierre des sacrifices " ou pierre du Vuarnet
Plusieurs blocs erratiques laissés par le glacier du Rhône subsistent sur la commune. L’un d’eux a été classé monument historique en 1907. Il comporte 44 cupules de diamètres variables de 1 à 8 cm et de 5 mm à 4 cm de profondeurs sur sa table inclinée vers le lac. Certains spécialistes voient dans un groupe de 9 cupules une représentation de la constellation de la Grande Ourse. D’autres pensent que les cupules reliées par une rigole sont des symboles phalliques. Des hypothèses évoquent un culte de la fécondité ou agraire, une représentation de la foudre ou céleste. Des pierres plus petites disposées autour du bloc sont peut-être les vestiges d’un cromelech (une enceinte circulaire sacrée de pierres levées).

Un environnement exceptionnel marqué par l’eau
L’eau, élément essentiel et omniprésent de l’environnement anthychois.

Les bords du lac
Les rives anthychoises du Léman s’étendent sur près de quatre kilomètres. Piéton, curieux, photographe ou contemplatif arpente l’ancien chemin des douaniers que longe le rivage d’un bout de la commune à l’autre. La commune possède quatre plages publiques : Séchex, Les Recorts, Chantrell et Champ de l’eau. La plage des Recorts avec son terrain de boules et une aire de jeux pour les enfants invite à la détente. Le Parc public des Rives, traversé par le ruisseau des Fosseaux, constitue un autre lieu de promenade avec un accès au lac.

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Les sources d’eau et les ruisseaux
Anthy est desservie en eau potable par la source du Bois d’Anthy située au sud de la commune. Captée dans les années 1930, elle a été longtemps l’unique ressource en eau du village. Son débit correspond à celui d’un petit ruisseau avec un minimum de 7 à 8 litres par seconde. L’eau est d’une excellente qualité, tant chimique que bactériologique. L’augmentation de la population et de la consommation a nécessité une connexion avec le réseau d’eau potable de Thonon, pour fournir très ponctuellement un complément en période estivale.
La présence de nombreuses sources d’eau sur le territoire communal est à l’origine du grand nombre de bassins et fontaines qui animent le chef-lieu.
Le hameau de Séchex bénéficie de sa propre source, du nom de Peylevet qui alimente à la fois une fontaine et un bassin.
La commune est traversée par plusieurs ruisseaux dont le plus imposant est Le Pamphiot, en limite communale avec Thonon. Son bassin versant s’étend jusqu’au Mont d’Hermone culminant à 1413 mètres. Plusieurs autres petits ruisseaux traversent la commune, parmi lesquels, d’Ouest en Est : Le Saujet à Séchex, Les Fossaux et Le Foiset. La constance du débit du Foiset avait permis l’installation d’une pisciculture dont il subsiste des étangs.

Plusieurs zones d’intérêt écologique, faunistique et floristique développées autour de l’eau sont identifiées sur la commune:

  • Une partie du rivage classée en zone Natura 2000 s’étend jusqu’au golfe de Coudrée pour son intérêt ornithologique ;
  • Le vallon du torrent du Pamphiot ;
  • Les nombreuses zones humides, dont les plus importantes sont Les Lanches, Les Records et Les Tattes ;

Le chef-lieu
Le cœur du village avec sa partie la plus ancienne, est groupé autour de l’église Saint-Barthélémy. De l’ancien bâti typique des rivages du Léman chablaisien ne subsistent que quelques édifices isolés. Le bâtiment de la mairie a été construit en 1882 sur l’emplacement de l’ancienne cure, reconstruite près de l’église. En 2012, ce bâtiment a bénéficié d’une réhabilitation écologique et d’une transformation en profondeur à un standard basse consommation.

L’église Saint-Barthélémy
En 1882, une nouvelle église est construite sur l’emplacement d’une chapelle aux origines anciennes. Son clocher abrite une petite cloche en bronze, fondue en 1790 à Genève par Jean-Daniel Dreffet et classée au titre des Monuments historiques. La grande cloche a été fondue à Annecy-le-Vieux en 1865. A l’intérieur de l’église, on peut admirer le Christ en croix polychrome du 15e siècle, classé au patrimoine des Monuments Historiques. Le nord de la place de l’église est dominé par le presbytère livré également en 1882. Il a été transformé en Maison des Associations et Ludothèque en 2011.

Le hameau traditionnel de Séchex
Situé à l’ouest du chef-lieu, le hameau de Séchex, partagé entre Anthy et la commune voisine de Margencel, conserve un cœur ancien traditionnel. Plusieurs fermes caractéristiques pour le bâti du pays de la Côte témoignent du passé agricole du village.

Les fermes remarquables
Construites traditionnellement en pierres locales, les fermes du pays de la Côte du Chablais abritaient sous un même toit l’habitation et l’exploitation agricole. Les volumétries sont simples, les toitures sont à deux pans inclinés. L’ensemble comprenait une cour donnant accès à un perron et un grand palier supporté par un mur rampant. L’habitation était toujours située à l’étage au-dessus d’une cave et attenant à la grange avec écurie et un jardin à l’arrière. Les entrées des granges étaient souvent traitées avec des linteaux en anse de panier appareillées en pierre de molasse ou en granite pour les fermes les plus cossues à partir du milieu du XIXe siècle. Plusieurs fermes traditionnelles ont été conservées et restaurées.

Le lavoir couvert du Pinet
Construit en 1911 sur la rue des Pêcheurs descendant vers le lac, le premier lavoir public du chef-lieu est alimenté par la source du Pré-Vernes. Il comprend deux bassins et huit pierres de lavage. On raconte que pour limiter le temps passé dans le lavoir, l’entrée a été orientée en direction du Nord-Est, soumettant les lavandières au vent de la Bise.

L’ancien moulin
Connu pour la fabrication de farine de blé et d’huile de noix, l’ancien moulin de Corzent se situe sur les rives du Pamphiot. Le bâtiment a été transformé en maison d’habitation.

Les ports et débarcadères
Le Port des Pêcheurs est réservé aux pêcheurs professionnels. Il comporte une dizaine de boucles.
Le Port Chantrell appartenant au château du même a été construit en 1926. Le port devient public vers 1975. Il dispose de 30 boucles d’amarrage.
Au lieu-dit La Tour, se trouvent les vestiges d’une tour appartenant à l’ancien Port du Comté d’Allinges.
L’aménagement du Port Monod (privé) remonte à la fin du XIXe siècle. Doté d’un garage à bateaux couvert avec une belle charpente en bois surmontée d’une terrasse panoramique.
Le Débarcadère de la CGN (Compagnie Générale de Navigation) a été inauguré en 1891 à Séchex. Il marque la limite avec le territoire de la commune de Margencel.

Le pont de Marclaz
Parmi les quatre ponts enjambant le torrent du Pamphiot sur le territoire de la commune figure l’ancien pont de Marclaz à une seule arche, dont la construction remonte à l’époque sarde.

Des domaines et maisons de maître remarquables
Le Château Chantrell a été construit en 1926 par la famille parisienne du même nom.
Le bâtiment est inspiré des villas palladiennes, maisons de campagne des familles nobles de Vénétie. Au moment de sa construction, le château est entouré d’un parc à l’anglaise avec de beaux arbres et un vaste domaine boisé. Un aménagement paysager se prolongeait jusqu’à un petit port maçonné comprenant un quai et deux garages à bateau.

Le domaine Monod est situé à Séchex, au bord du Léman. Ce vaste domaine boisé, constitué vers le milieu du 19e siècle, comporte des espèces d’arbres remarquables, en particulier des séquoias centenaires. Le domaine abritait un ensemble de chalets en madriers de bois typiques de la fin du XIXe et du début du XXe et un port privé avec garage à bateau « Belle Epoque ». Les chalets ont fait l’objet de travaux de rénovation et de transformations importantes en 2014.
Au début du siècle dernier, la famille de Julien Pierre Monod passe toutes ses vacances dans ce domaine. Parmi les nombreux invités illustres, figurent les poètes Paul Valéry et Rainer Maria Rilke, le naturaliste et explorateur Théodore Monod, le prix Nobel de médecine Jacques Monod et le cinéaste Jean-Luc Godard.

Plusieurs villas conçues par l’architecte Maurice Novarina ont été construites au sein de la commune.

Textes : Association Culture & Patrimoine Les Daillis, 2020 © tous droits réservés

Horaire d'ouverture de la mairie :

  • Lundi: 8h30-12h et 14h-18h
  • Mardi: fermée
  • Mercredi: 8h30-12h et 14h-17h
  • Jeudi : fermée
  • Vendredi: 8h30-12h et 14h-17h
  • Le 1er samedi du mois: 9h-12h

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